This Tinque Tanque* aims at helping saving the world by promoting a totalitarist approach of the Stancountries development. Ce Tinque Tanque* a pour but de sauver le monde. Il revendique une approche totalitariste mais reflechie et protecto-subventionniste du developpement des pauvristans. Este Tinque Tanque* pretende sencillamente salvar el mundo. Revendica un planteamiento totalitarista de los stan-paises.
* un Tinque Tanque es una jodidísima expresión americana que se refiere a un esfuerzo particularmente violento de reflexión en común para intentar salvar el mundo. Sencillamente.

Tuesday, April 17, 2007

Think Tangue



Un think tank ! (Tinque Tanque pour les esprits avides de se démarquer de l’impérialisme linguistique). Une première traduction sommaire nous renvoie vers l’idée de « char d’assaut qui réfléchit » mais il est préférable de ne pas l’évoquer, car associée au vœu d’autoritarisme du WDIs elle pourrait prêter à confusion.
La seconde traduction possible est celle du « réservoir à pensées ». Mais s’agit-il juste de stockage ? Par son approche hautement innovante et son refus du conventionnel, le WDIs doit se démarquer du simple stockage qui n’est pas satisfaisant.
Le WDIs revendique en effet, la mission de produire ce qui est stocké, en somme de penser. En cela, la vocation de think-tank, pardon, Tinque Tanque, du WDIs prend tout son sens : penser le changement et, simultanément, changer la pensée.
Les inestimables contributions déjà apportées par le WDIs, mettent cette tendance bien en évidence. Prenons l’exemple de la contribution sur les traditions :
Nous avons affirmé que celles-ci n’existeraient pas. Qu’en est-il alors de la multitude de messages que nous recevons à tout moment et qui voudraient nous faire croire le contraire ? Nous serions-nous trompés ? Les traditions seraient-elles la clé permettant d’accéder aux règles de conceptualisation des pauvristans, sudistans, froidistans ou ailleuristans ?
En tant qu’actions liées à la mémoire, les traditions sont là, bien là, comme le fait de cuisiner une soupe à l’oignon à trois heures du matin après avoir fini les boissons et histoire de saloper un peu la cuisine de l’hôte qui n’a pas besoin de ça pour vous haïr jusqu’à la trentième génération étant donné que vous lui avez déjà salopé la moquette et qu’il lui faudra déployer des trésors de diplomatie pour se réconcilier avec ses voisins du deuxième dont la porte a servi de toilette à l’un des plus « imbibés » de ses « amis ».
Mais quelle est la part de réflexion active dans l’esprit des gens qui y ont recours ? Les traditions sont-elles, dans l’esprit du lambda, issues d’une pensée ou juste les reflets d’une mémoire ? Nous touchons là au cœur du fantastique nœud de contradictions que représente la tradition.
Si nous la considérons comme la mise en forme d’une mémoire, le pas à franchir pour les considérer comme un contenant plutôt que comme un contenu n’est pas grand. En effet, ouvrons les yeux ! Y a-t-il une raison pour cuisiner une soupe à l’oignon plutôt que des crêpes ou une omelette ? Pour choisir la porte du voisin du deuxième plutôt que celle du voisin du premier ? Nous affirmons haut et fort que NON, rien ne nous y oblige et que ces choix ne sont que des réflexes, des formes que nous donnons à notre existence quand nous oublions de mobiliser nos cellules grises ou que celles-ci sont mises en veille. La preuve en est que personne n’irait pisser devant une porte si sa conscience n’était pas anéantie par des substances (il)licites. Personne n’irait se balancer avec un avion contre une tour sans un pré-conditionnement adéquat, destiné à canaliser toutes les ressources de la pensée, vers un but aussi délétère.
Si les traditions ne sont plus que des contenants, que les mémoires elles-mêmes ont été dévoyées de leur fonction de contenu, de carburant, pour ne plus servir que de tapisserie aux cerveaux des gens qui se prêtent au jeu, alors il devient urgent d’intervenir. Le WDIs s’y propose et son choix stratégique mis en relief par son positionnement en tant que Think-Tank / Tinque Tanque indique clairement comment il prétend y parvenir :
L’usage de la pensée pour que le contenant n’étouffe plus le contenu, ne le cristallise pas.
Le recours à la pensée comme arme pour permettre au contenu – ces mémoires, ces expériences d’une richesse inestimable, ces savoirs incommensurables – d’échapper à la tyrannie des contenants, de modeler les contenants – les traditions.

Le WDIs le dit haut et fort, dans le plus pur respect de son choix d’autoritarisme :
Il faut imposer aux gens de penser leur mémoire pour s’en libérer et y donner tout son sens !
Il faut recycler l’emballage pour permettre aux hommes d’entrer dans un nouveau cycle de vie et d’essor ! Les pauvristanais ne sont pas manchots dans ce domaine, comme en témoigne une contribution précédente du WDIs (WDIs, 2007) et il nous faut voir en cela un signe de possible rapprochement et de collaboration.
Il faut dire non à la tyrannie de la porte du deuxième et de la soupe à l’oignon !! Il faut refuser d’utiliser les fonds des bailleurs de fonds pour construire des marchés ou des ponts si le vrai besoin des gens, c’est des terrains de foot ou des boites de nuit !! Oui, les traditions des sociétés de développement sont tout aussi dommageables que celles des pauvristanais. Le WDIs accepte donc de relever l’immense défi d’attaquer de front cette hydre, cause de tant de souffrances.

Mais, MAIS –car il y a évidemment un mais.
Quelle ligne devons-nous suivre ? Quelle boussole utiliser ? Quel cap tenir ?
Comment faire pour que le Tinque Tanque ne devienne pas un Tinque Tangue, qui titube au gré de la houle ? Et quel esprit donner à notre mission ?
En d’autres termes, le WDIs osera-il faire face au défi de la spiritualité ? Car qui dit « pensée », peut aussi penser « esprit » ou même spiritualité. Évidemment pas cette spiritualité de fonds de bouteilles qui est plutôt une spiritueulité et aboutit inexorablement à la soupe à l’oignon à trois heures du matin ou à l’arrosage de porte. Pas forcément un dieu, non plus, car finalement, tout ce qui s’y rattache depuis des millénaires et aujourd’hui plus que jamais est assimilable à la plus encroûtée et encroûtante des traditions.
Mais pourquoi pas un humanisme fraternel qui, en nous mettant (élevant ?) à leur niveau, nous permettait de nous rapprocher de ceux que nous prétendons aider en leur imposant notre action déterminée et qui pourrait nous obliger à remettre en cause nos propres habitudes, nos propres limites, nos propres traditions. Militons pour le Riz-gras après les fêtes. Ayons le courage du concours de Jembe la nuit avant de se coucher pour exprimer notre multiculturalisme et refus du conformisme. L’affirmation et la réalisation de notre autoritarisme ne peuvent devenir crédibles que par des mesures aussi déterminées.

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