This Tinque Tanque* aims at helping saving the world by promoting a totalitarist approach of the Stancountries development. Ce Tinque Tanque* a pour but de sauver le monde. Il revendique une approche totalitariste mais reflechie et protecto-subventionniste du developpement des pauvristans. Este Tinque Tanque* pretende sencillamente salvar el mundo. Revendica un planteamiento totalitarista de los stan-paises.
* un Tinque Tanque es una jodidísima expresión americana que se refiere a un esfuerzo particularmente violento de reflexión en común para intentar salvar el mundo. Sencillamente.

Tuesday, March 27, 2007

Protectionnons !

Lu dans Les pays émergents augmentent leurs aides à la production agricole (LE MONDE 16.03.07)

Si le soutien à l'agriculture reste faible sur les principaux marchés émergents en comparaison des pays développés, le protectionnisme augmente ET?. Tel est le constat de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport "Politiques agricoles des pays non-membres de l'OCDE", rendu public jeudi 15 mars.


Attention ca va etre du GROS rapport, les gars ils ont reflechi


Huit pays y sont étudiés, qui représentent près du tiers de la production agricole mondiale : Afrique du Sud, Brésil et Inde (trois économies en développement on dit pauvristan du Sud ou les inegalies sont les plus grandes - typologie sans barbele), Bulgarie, Roumanie, Russie et Ukraine (quatre anciennes économies planifiées on dit pauvristan ex sovietique), et Chine (les deux à la fois pauvristan ex sovietique aussi).
Dans l'ensemble de ces pays, où l'agriculture pèse beaucoup plus que dans les pays développés, les politiques agricoles depuis dix ans "se sont traduites par l'octroi d'un niveau de soutien public aux producteurs bien inférieur à la moyenne OCDE" (29 % pas mal). Il s'élève à 3 % des recettes agricoles pour l'Ukraine ridicule, 5 % pour le Brésil epsilon, si cest pour faire du soja OGM et niquer la foret en plus, 8 % pour l'Afrique du Sud tant que ca va pas aux viticulteurs fascistes, la Chine et la Bulgarie, 17 % pour la Russie et 27 % pour la Roumanie du potentiel.... L'Inde se situerait légèrement sous la moyenne OCDE ahh quand meme.
Le soutien aux producteurs a toutefois augmenté dans tous ces pays, exception faite de la Russie, où il était déjà important. Cette tendance est confortée par un contexte économique dynamique qui permet aux gouvernements d'opérer des transferts plus conséquents vers le secteur agricole.
"Il est déconcertant de constater que le soutien à l'agriculture continue d'être dominé par le soutien des prix du marché et les subventions aux intrants (engrais...), qui sont les instruments d'aide à l'agriculture les moins efficients", pointe le rapport ah bon ? on nous a menti ? . "Les effets néfastes du soutien des prix du marché sont connus de longue date bien sur on est con, a rappelé Morvarid Bagherzadeh, analyste à l'OCDE, en présentant le rapport. Il isole les producteurs des signaux de marché mondiaux, bénéficie souvent aux intermédiaires et non aux producteurs, c'est parce que la redistribution de la richesse est pas bonne, d'ou la necessite d'une gestion totalitariste par les WDIs et enfin grève les populations pauvres pour lesquelles la consommation de bien agricoles constitue l'essentiel des dépenses." ah OK...mince je croyais que la plupart etaient des agriculteurs aussi
BAISSE DES AIDES DE SERVICE GÉNÉRAL
Les experts ont cependant constaté l'apparition de nouvelles formes d'aides, plus ciblées, comme au Brésil les programmes en faveur du biodiesel pour aider les petites exploitations, ah oui le biocarburant, c'est l'avenir de l'homme. Cf article de Kokopelli, la tragedie des necro carburants

http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_news.cgi?id_news=90

ou en Russie l'accent mis sur la population rurale et l'exploitation durable des terres ils sont quand meme bien ces ex-economies planifiees.
Mais l'OCDE s'inquiète de la baisse dans plusieurs pays des aides dites de service général, qui privilégient non pas le revenu du producteur, mais le secteur agricole dans son ensemble, et peuvent accroître sa compétitivité mais je croyais qu'ils avaient pas droit avec les PAS .... Le rapport déplore ainsi le faible niveau des dépenses consacrées à la recherche et au développement, à la formation, aux infrastructures...on peut pas faire la guerre et extraire du petrole et avoir de l'argent du FMI et soutenir l'agriculture dans son ensemble...ces gars de l'OCDE rien que des utopistes conservateurs
L'OCDE insiste aussi sur la nécessité d'axer les efforts sur les petites exploitations, alors que les pays analysés ont des défis communs à relever : lutte contre la pauvreté, développement rural, sécurité alimentaire ouaahh ils ont suivi une formation au Nearc ?. Il est en outre, selon elle, impératif de diversifier les sources de revenu des ruraux, aussi parce qu'"à long terme, l'avenir de la plupart des ménages pratiquant une agriculture de semi-subsistance se situe en dehors de l'agriculture" ca au moins c'est une declaration etayee par de nombreux arguments...forcement si payer un bon pris c'est pas bien l'agriculteur il va pas rester crever de faim..c'est marrant j'ai l'impression que les gens ne se demandent jamais pourquoi ?.
Baisse des aides à la production, développement rural, durabilité des ressources, aides aux petites exploitations... l'Organisation ne préconise en fait là pas autre chose que pour les politiques agricoles de ses propres membres. Malgré une tendance à la baisse et à la reconversion vers l'environnement notamment, les aides à la production représentent en effet encore les deux tiers des soutiens dans la zone OCDE.
"Toutes nos analyses disent clairement que les politiques actuelles ont pour résultat de fournir beaucoup d'argent aux grandes exploitations et peu aux petites", a expliqué Ken Ash ca aussi c'est un scoop, le directeur adjoint de la direction des échanges et de l'agriculture, jeudi. "Des politiques bien ciblées peuvent être plus efficaces que la plupart des politiques actuelles, car la protection aux frontières, les soutien de prix ou pour produire plus n'aident pas beaucoup les petites exploitations" c'est faux - c'est ideologique ce qu'il vient de dire, a-t-il ajouté. Des adaptations qui sont dans la droite ligne de celles réclamées par l'Organisation mondiale du commerce c'est marrant comment apres quelques espoirs suscites par cet article, on nous rappelle que de toute facon l'OMC est la pour liberaliser tout ca !.

Conclusions:
  1. les gens s'etonnent que les Pauvristans soutiennent leur agriculture et leurs agriculteurs...sont vraiment cons
  2. Au lieu de payer 500$ par jour des experts de l'OCDE sur ces questions, donner le pouvoir au WDIs ...ouaiiihh

Wednesday, March 21, 2007

Global Resistance to Corporate Colonialism

Le WDIs et la campagne [1] - memo & info

Netcampagne : la bataille des "colleurs d'affiches" LEMONDE.FR 21.03.07
© Le Monde.fr
Le thinque thanque WDIs influencera aussi l'election presidentielle. Il se propose d'etablir une strategie globale pour les 5 annees a venir et de faire signer a tous les candidats un pacte "arrete de nous prendre pour des poulets".

Mais pour qui voter? Un tiers-mondiste, un paysanniste, un utopiste, un candidat interne (photo en cours d'edition) ? Pourfendre le vote utile fausse gauche ou se laisser tenter sous l'influence des sondages et de la montee du faux centre de droite ? A suivre dans les prochains postes.

Et pour rebondir sur le precedent post, un peu de lecture
http://www.ogmdangers.org/action/cr_conference/Pochon.htm
et la liste officielle des candidats:
http://francepolitique.free.fr/PR07candidats.htm

Une agriculture développée, mode d’emploi.

Dans quel sens va le développement ? Est-ce que la direction prise par nos sociétés et nos dirigeants est souhaitable pour l’« évolution » de l’agriculture ? En un exemple, vers où ne voulons-nous pas aller ? Et puisque nous sommes un Tinque Tanque et que nous sommes censés dénoncer la connerie, en voilà une belle.

Un exemple concret : les vaches laitières. Cet exemple confirme la typologie par le barbelé puisqu’il ne rentre pas dans la typologie. Ce qui est déjà une preuve de l’absurdité du système cité en exemple puisque la théorie du barbelé est forcément universelle car développée par le WDI. Donc, la dernière évolution des systèmes laitiers est le non-champ (d’où le non-barbelé) basé sur des animaux nourris au non-fourrage. Le monde doit savoir ce qu’il mange et le WDI se doit faire éclater la vérité au grand jour.

Développons : qu’est-ce qu’une exploitation laitière moderne et performante type du richistan ? 1500 à 3000 vaches dans un bâtiment nourries au chariot uni-feed, ration optimisée en azote, fibre et supplémentée en minéraux à la limite de la pathologie sub-clinique. Résultat, une ration stable dans l'année, pas de transition alimentaire, pas besoin de champ, l'industrie fournit la luzerne déshydratée, le soja brésilien, les céréales françaises, les minéraux chinois... la main d'oeuvre est équatorienne, roumaine, peu importe, pourvu que ce soit pas cher. La salle de traite est un manège de 30 vaches, 2 machines à laver tournent en permanence pour laver les lingettes. Pour optimiser ces investissements, il est préférable d’avoir recours à une troisième traite quotidienne, qui augmente la production individuelle d’environ 15%. D’où un roulement des équipes de travail en 3 cycles de 8 heures : les trois 8, comme dans l’industrie.


Chaque vache produit entre 9000 et 12000 L par an avec une teneur en protéine standard de 4% et en matière grasse de 3%. Autant dire de l’eau. Une partie de ce lait ne peut même pas être transformée en fromage tellement le contenu en protéine est faible, notamment la caséine. Un système d’élevage extrêmement productif donc, du lait en surproduction, un prix en chute et très gravement menacé par les variations de prix des céréales et des oléagineuses (qui trouvent un autre débouché potentiel que les machines à lait : les moteurs à explosion d’où une spéculation futile sur les prix et le développement d’OGM pour cette destination. En aparté, ça ferme les bouches des anti-OGM car on ne va pas les manger, bonne manière de s’imposer petit à petit) et surtout le prix du pétrole qui pèse sur le prix des matières premières importées.

Un bon système ? Oui, sous certaines conditions. Lorsque ces conditions ne sont pas ou ne sont plus réunies, moins sûr… Les gouvernements, et notamment le gouvernement espagnol est en train de transférer petit à petit les quotas laitiers vers... la Galice! Et qu’est-ce que la Galice pour l’Espagne ? Le pauvristan local, des gens qui parlent même pas un castellano correct, des ploucs qui ont 30 vaches et qui, comble de la connerie paysanne, les font pâturer !!! Quelle hérésie !! Faire pâturer des vaches, on avait perdu l’habitude de voir des vaches dehors ! Une vétérinaire de Catalogne m'a confié qu'elle ne comprenait pas pourquoi on favorisait des systèmes aussi peu performants, avec des rendements aussi faibles, des vaches qui ne produisent même pas 5000 L…

Finalement, le développement de l’agriculture ne devrait-il pas mettre des producteurs à l’abri de ces spéculations ? A l’abri des mercenaires, des producteurs de pétrole, de céréales, de soja, et du prix grandissant de l’irrigation pour faire pousser de la luzerne ou du maïs en plein désert (los monegros) ou en plein bac à sable (les landes). Le système d’élevage finalement le moins coûteux ne serait-il pas l'herbe qui pousse dans un coin ou il flotte tout le temps (que ce soit la Bretagne, la Galice où le Danemark) ? Peut être également que quelques-uns ont pensé que de faire pâturer des vaches fait vivre plus de monde que les exploitations de 3000 vaches...

Alors du maïs en ligne ou a la volée ? Elevage de tocards ou de vrais pros ? Plus de tocards ou moins de vrais pros ? A nous de choisir et le choix passe notamment par une consommation citoyenne. A chacun de savoir ce qu’il favorise lorsqu’il achète. Cela demande un effort d’information certes, mais il en vaut la peine. Si toutefois on a de l’amour pour les tocards, les vrais.

Monday, March 19, 2007

Usages de l’aide alimentaire: le concept du "Multiple Use"

Pourquoi nos grands savants font-ils preuve d’une créativité aussi désespérément éteinte? depuis plus d’un siècle, ils brandissent des concepts pompeux pour leurs « découvertes » inconsistantes de choses qui constituent des évidences des plus banales. Un exemple : le « multiple use ». D’imminents chercheurs ont découvert que l’eau, eh bien, ça sert pour boire, se laver, irriguer, et même pour abreuver les animaux ! On peut même y faire flotter certaines choses et en faire couler d’autres. Eurêka ! L’eau peut donc avoir des usages multiples. Incroyable !

Eh bien, nous, brillants activistes des WDIs, avons inventé le concept révolutionnaire du multiple use of food aid. Le tout sert d’étau politique et de chaînes de dépendance. Le contenu sert à nourrir les gens et même leurs poules. Mais le contenant est aussi une source primordiale de matières semi transformées. La valeur et l’utilité du packaging ne sont surtout pas à négliger ! Notre fulgurante découverte va plus loin encore. Le contenant lui-même peut avoir même plusieurs usages ! Fulgurant ! Un concept poupée russe !

Les bidons d’huile de colza transgénique canadien font de solides bidons d’eau attachables en un clic aux dos des ânes. Ils sont également très appréciés en qualité d’élégants tabouret-tables.Très smart dans les huttes, le top de la hype... Aussi, ils sont indispensables pour enseigner les débuts de la gestion pipi caca des enfants en bas âge.

Les grosses conserves de soya transgénique américain font de superbes pots de fleurs. Géraniums rouges sont les plus prisées car ils s’assortissent divinement aux rayures du drapeau américain. Déroulées et mises à plat, les conserves sont transformées en plaque de taule de 0,20 m2 dans la construction haut de gamme de huttes, boutiques, barrières et toitures. Découpées et munies de grilles, elles font alors d’excellents tamis. Une conserve = 3 tamis. C’est optimal. Découpées en morceaux par la suite ressoudés, elles deviennent de magnifiques tirelires incassables, de robustes ustensiles de cuisine, des objets décoratifs kitch… Autre exemple croustillant, une boite de conserve de la taille d’une boite de lait en poudre peut parfois devenir la seule et unique unité de mesure de substances phytosanitaire et phytodynamisantes.

Les sacs de blé empoisonné américain font des toiles très chics, paravents, pare-soleils, tentes et bâches.

“Food for work”, “Food for cash”, “Food for nothing”, finalement, peu importe le concept, l’important, c’est le contenant !

Sur l’utilisation du terme « traditionnel » dans le monde du développement : pour des praticiens sachant se remettre en question

Comme nous l’enseigne les nombreuses recherches du WDI, où que ce soit dans le monde, il est urgent de replacer l’agriculteur au centre des dynamiques de développement rural. Nous avons aussi vu que cette démarche, logique a priori, est révolutionnaire : cinquante ans de développement colonialiste nous ont bien montré l’urgence d’un changement radical dans la manière d’appréhender les écarts de richesse de part le monde.

Il apparaît clair que, tant que les institutions de développement (organismes publics, mais aussi ONG complices) prendront les paysans pour des crétins, on ne pourra pas avancer.

Et il est facile de prendre les agriculteurs pour des crétins. Passons sur la période durant laquelle on formait dans les Grandes Ecoles Françaises des «Directeurs du Tchad» et autres administrateurs de colonies. Il n’y a pas longtemps, et aujourd’hui même encore, on considérait que le problème du monde rural, c’est qu’il y avait beaucoup de pauvres qui avaient besoin d’argent. Finalement, peu à peu on s’aperçoit qu’en fait, ces pauvres sont des agriculteurs et, en fait d’argent, ils ont plutôt besoin de prix. Ouf ! Hier, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant !

Soit. Et pourtant ça ne marche pas !

On invoque même le «facteur culturel», «l’archaïsme», le «traditionnel», ou pire, les «mentalités» pour tenter d’expliquer le manque d’enthousiasme, voire même une franche hostilité des populations paysannes pour la vulgarisation de tel ou tel paquet technique «moderne» (cf. le semis en ligne).

Invoquer le «traditionnel» pour tenter «d’expliquer l’inexpliqué par l’inexplicable» (JP Olivier de Sardan, 1995), n’est-ce finalement pas un refuge rassurant pour le chercheur, l’agronome et plus généralement l’opérateur du développement devant une situation qu’il ne comprend pas ?

Pire encore, et plus récemment, au nom d’un anti-économiscisme considéré comme un pur produit du paradigme de la pensée occidentale, la réintroduction du «culturel» a aussi mené à un anti-développement radical (faussement appelé Développement durable). Au nom de l’identité «traditionnelle», on arrive à une pensée commune qui intègre dans sa vision conservationniste les sociétés rurales elles-mêmes…

Invoquer les facteurs culturels et la tradition (qu’ils soient méprisés ou au contraire idéalisés) pour expliquer telle ou telle pratique incomprise est suspect et stérilisant. Invoquer la tradition, c’est déposséder les agriculteurs de leurs propres savoirs, c’est penser que les agriculteurs n’ont pas produit et ne produisent pas les connaissances qui dirigent leurs pratiques.

La tradition n’existe pas, parlons enfin d’un « ensemble de pratiques en mouvement » (Darré, 1999), nous aurons avancé et nous cesseront de fuir le constat d’échec par rapport à la compréhension du réel!!!

Paysans de tous poils

Pour ma part j'ai trouvé le cousin de Mobutu dans un cabaret burkinabé, je sais pas ce qu'il faisait là mais c'est pas grave, lui non plus...

La question est lancée, il faut maintenant réfléchir a un angle pour révolutionner le développement. Effectivement, la réalité paysanne, le bon sens en action, est une entrée qui me parait valable. Pourquoi proposer ? Pour répondre a l’article du frère de Mobutu, nous avons l’avantage considérable de ne rien connaître. Il faut donc utiliser cette virginité pour analyser le bon sens paysan dans toutes ses composantes. Philippe J., professeur d’agronomie dans une université du sud-est de la France serait content de voir que ses enseignements portent leurs fruits et que nous donnons du grain à moudre à son école, en défaveur de la mouvance des économistes de leurs « improbables calculs économiques » (Differt, 2007).

Je propose donc la création d’une association, peu importe son statut, d’experts débutants en diagnostics agraires. Une association qui permettrait à des structures de développement de ne pas imposer de projet erroné. En terme de connaissance de terrains divers, je pense que nous pouvons rassembler un certain nombre d’expériences intéressantes et qu’elles peuvent permettre d’élaborer des propositions idoines aux situations rencontrées.

Pour limiter la mondialisation de la débilité, pour imposer nos vues totalitaires de la révolution par le peuple, mettons les paysans au pouvoir ! (la vache, j’y vais peut être un peu fort…). Car si nous pensons que la clé de la compréhension du monde passe par le fil de fer barbelé, et en matière de non-héritage des philosophies reconnues c’est plutôt fort, l’appui à des politiques protectionnistes et aux viticulteurs pauvres et bêtes au point de faire de la picrate que eux-mêmes n’arrivent plus à boire, alors lançons-nous ! S’il existe une forme de mettre le paysan à sa place c’est bien en lui donnant le pouvoir de changer lui-même sa situation.

Sunday, March 18, 2007

Des p’tits trous, des p’tits trous … mais en ligne


Avant tout, la bonne nouvelle : j’ai retrouvé le frère de Mobutu (preuve à l’appui) !! Mais venons en au vif du sujet.

Dans « développement », il y a ment. Il est temps d’oser dire non à la mouvance développementiste fondamentaliste et aux néo-moralisateurs qui se permettent d’aller donner des leçons au pauvristan. Des leçons à des agriculteurs qui ont effectivement des assiettes plus petites que celles de ceux des pays qui n’en sont plus au développement de l’agriculture (et dans agriculture il y a culture), ni à celui de l’industrie (là il n’y a rien, désolée, ou alors dustr mais ça ne veut rien dire), mais à celui des services (et dans services il y a vices, mais l’AGCS ce sera pour une autre fois, désolée encore), ou qui parfois même n’ont même pas d’assiettes.

Trèves de bêtises, il est temps de pousser un cri. Pour dire non. L’heure est venue de conceptualiser par une observation participative des actions quotidiennes et raisonnées, quelque soit le référentiel, de la paysannerie, qu’elle soit africaine, sud-américaine, asiatique, est-européenne (car ils ont su ne pas se développer malgré l’absence de colonisateurs et pour cela chapeau bas) ou portugaise. Par une compréhension de la bien nommée rationalité paysanne. Par une humble ouverture d’esprit qui consisterait simplement à essayer de comprendre le pourquoi d’un comment, même s’il n’y en a pas toujours.

L’utilité du développement, que le WDI se propose de promouvoir, certes c’est une grande et belle idée. Mais il va falloir se décarcasser pour mettre enfin des vrais mots sur des vraies choses, et enfin entamer vraiment la réflexion collective qui s’impose, et à laquelle tout un chacun se doit d’ajouter sa pierre à l’édifice, de mettre sa griffe, de marquer son sceau, d’y aller de son petit mot quoi. Car il n’est guère rassurant de voir que la mondialisation touche aussi la connerie, même si elle est humaine (et dans connerie il y a con, mais l’étymologie est la même alors ça ne compte pas).

Mais venons en au fait, ou aux faits à la source du non à l’absence d’introspection, de réflexion, de maïeutique, de sens commun ... Un exemple de paysannisme doctrinaire en puissance. Le fait est donc qu’il paraîtrait que certains développeurs se permettent de dire à des paysans au cours de workshop (and in workshop there is shop) que pratiquer un semis en ligne du maïs triple les rendements. Bigre. Ce qui s’est traduit par : le semis en ligne, c’est la manière « scientifique » de semer (traduction réalisée lors d’un entretien groupé avec 3 agriculteurs, d’une durée de 2 heures, non enregistré, non encore analysé). Et de rajouter : « Oui, c’est dingue, j’en crois pas mes oreilles, depuis que je sème en ligne, je ne sais plus que faire de mon maïs, j’en ai trop à revendre, j’ai besoin d’un projet de développement pour m’aider » (Athmani Rajabu, agriculteur anonyme). Pourquoi la ligne sans traction attelée ? Je pose honnêtement la question, me remuant les méninges sans trouver de réponse satisfaisante. Le débat est ouvert. Pourquoi la ligne ? Après tout, pourquoi pas le cercle ? Ou le triangle ? Le carré, le losange ? Le maïs est-il heureux en ligne ? Peut-être qu’il s’y retrouve mieux ? Du coup il se dit « tiens, je vais faire plus de grains, marre de ces connards de pouilleux attardés qui me semaient n’importe comment ». C’est la symétrie qui accroît la production ? La science ? Mais qu’est-ce que la science ? Le maïs aime-t-il les mathématiques ? Brenda dire-t-elle enfin à Dylan l’improbable vérité sur leur enfant disparu ? Peut-être aussi qu’il ne faut faire d’associations de cultures, que le maïs est raciste et rancunier, qu’avec d’autres cultures il fait la gueule, devient stressé, arrête de boire (de l’eau) en période de formation de ses épis (autrement dit, au stade critique) et produit moins ? En tout cas soutenons le combat des blonds épis de maïs qui visiblement se plaisent mieux dans l’ordre et la symétrie, bien alignés comme des petits soldats. Et d’abord si les agriculteurs savaient évaluer leurs rendements ça se saurait et ça éviterait à bien des futurs formatés de l’école néo-révolutionnaire séparatiste du développement tropical français de se morfondre dans d’improbables calculs économiques avec des résultats à 80% près.

Il y a certaines portes qu’il ne va pas falloir le ouvrir, mais enfoncer, et sans frapper. Et en tongs (même ipanema) ou pieds nus c’est pas facile. Ne regardons plus par le petit trou de la serrure. Et s’il y a des nœuds de filières, faisons en sorte de les dénouer. René Dumont disait (avec des termes plus savants mais en gros l’idée est celle-ci) qu’il ne faut prendre les noirs (ou les autres habitants des tropiques) pour des cons fainéants. Il est temps de le prendre au sérieux. Rappelons enfin, même si ça n’a rien à voir, qu’on peut être chauve et brun (Champurney, 2006), et ça laisse à réfléchir ...


Thursday, March 15, 2007

Pétitionnons


DEUP, E. (2006). Fluide Glacial, Série Or Hiver 2006.

La typologie barbelee


On pense toujours trop peu aux barbelés comme clef d'analyse des situations agraires. Pourtant, on connait bien le caractère revolutionnaire de l'adoption du fil barbelé, [plus tôt de ses ancêtres (barrière en bois, en pierres, végétales) puis plus tard de ses descendants (fils électriques)] dans les sociétés agricoles.
Le monde de l'agriculture se divise donc en trois categories.
  1. Les richistans. ou les agriculteurs ont travaillé en poly-culture poly-elevage pendant tres longtemps, ont intensifié leurs élevages de ruminants, ont realisé leur revolution fourragere, etc. Les familles sont peu nombreuses et les enfants à l'école, les vieux a l'hospice (donc pas de bergers familiaux), la circulation est dense, meme en campagne (donc pas de pature libre) Ici, on met des fils barbelés autour des animaux. Probleme. ca coute cher et c'est pas competitif dans une economie neo-liberale.
  2. Les pauvristans sovietiques. Les vaches locales produisent un 1/2 litre de lait par jour, le meilleur fourrage demeure les feuilles des arbres. Donc impossible de parquer les animaux - par contre les agriculteurs mangent beaucoup de la cereale de base et donc il faut proteger les cultures. Le probleme, c'est qu'il sont pas du pauvristan de sud donc ils n'ont pas de familles nombreuses et les enfants vont a l'ecole donc pas de bergers ou bouviers familiaux. La, on met des barbeles autour des cultures et on laisse les vaches aller ou elles veulent. Probleme. Les vaches se font buter de temps en temps par des conducteurs bourres.
  3. Les pauvristans du Sud. Le budget n'est carrement pas disponible pour investir dans du fil barbele, la productivite des prairie peut etre proche de nul, par contre on a de la main d'oeuvre familiale a mort ou on coexiste avec des riches proprietaires capitalistes qui nous emploient comme bergers (latinostans). Par la-bas, pas de barbeles. Probleme. quand les "gauchos" auront disparu ou quand le taux de natalite va baisser, on sera bien emmerdés pour garder les vaches.
  • Barbeles autour des animaux
  • Barbeles autour des cultures
  • Absence de barbele

CQFD. Si vous voyez une meilleure typologie, faites moi signe.

Le East&Cold World development Institute

Monday, March 12, 2007

Les quartiers généraux du WDI ça peut être ça


On n'est pas encore Pierre Rabhi mais on peut envisager de recupérer un desert...



Pas mal de boulot mais on aime ça! (hein qu'on aime?)


Et en vidéo pour avoir une idée du coin, ça donne ça : http://www.youtube.com/profile?user=pitlamulasse

Monday, March 5, 2007

Qu’est-ce que le WDIs ?



Rien ne sert de rester dans le mystère, mettons des concepts sur les mots ou plutôt sous les mots. Essayons ensemble d’éclaircir les concepts que nous prétendons développer. Ils sont nombreux mais ils tournent tout de même autour d’une même idée centrale : l’assiette. Mon assiette, ton assiette, celle du voisin d’à côté et celle de l’autre voisin, plus au sud et pour sûr, moins remplie (Sommet de Foix, 24 et 25 fevrier 2007).

- C’est un centre de réflexion sur l’utilité du développement, de son échelle d’action, de sa portée, de réflexion également sur le choix ou non de bénéficiaires. Pourquoi finalement le développement ne devrait pas directement profiter à tout le monde ? Ce serait presque une remise en cause du développement et des ses méthodes, enfin celles que nous connaissons. D’où un appel à des idées nouvelles, à des volontés qu’on aime qualifier d’alternatives, de durables, d’écologiques… bref, plein de termes qui sonnent bien mais qui veulent dire plus ou moins de choses. Concepts beaucoup plus detaillés dans les autres pages de ce blog d'utilité publique.

- C’est un centre qui se prétend autonome, en termes d’énergies, de consommation et qui a la volonté de se tourner vers le « local ». En ces temps de réchauffement supposé de la planète et de grandes nouvelles les plus catastrophiques les unes que les autres, pourquoi faudrait-il attendre que Mr Total fasse une usine pour que Mr Monsanto y traite ses plantes afin que Mr Norbert Dentressangle nous les apporte, en payant au final les taxes à Mr l’Etat ? Doit-on attendre ? Peut-on attendre ? Nous pensons qu’il est possible d’agir, déjà, chacun a son échelle, aussi petite soit-elle.


- C’est une machine à nouilles. Et oui, pourquoi manger du Panzani quand on peut consommer local ? en terme de consommation, une des idées est de profiter et valoriser les ressources locales. Le vent, le soleil, la biomasse, le purin d’orties (pardon ?), la bouillie bordelaise, le pain de la maison, sa vodka artisanale avec ses patates à soi… nature, bio, écolo, comme on veut, pas besoin de labels sur des idées. Faire l’isolation de sa maison avec son propre champ de chanvre, lui-même situé a cote de ladite maison, c’est un coût pour qui ? Bon, il faut avouer aussi qu’en terme de consommation on aime bien manger ce qui est bon. Et ce qui est bon, c’est ce qu’on trouve bon. Ce qu’on trouve bon, c’est ce qui sent bon, ce qui sent le terroir, l’artisanat, la plante des pieds, la cheminée mal ramonée, les bonnes blagounettes avec les zamis… Alors de la gastronomie locale d’où ? d’ici, d’ailleurs, en terme d’origines, d’idées, d’imagination, de partout où nous avons laissé traîner nos guêtres. Pourvu que ça sente les bonnes vieilles histoires…


- C’est de la permaculture car nous voulons perpétuer notre culture. En quelque sorte, c’est un centre de recyclage car un seul un creuset, une marmite commune, permet de concentrer, partager, faire partager et finalement recycler ses idées, donner du grain à moudre a nos petites cafetières. Mais aussi de la culture permanente dans le sens plus strict de permaculture. Essayer de penser des systèmes végétaux regénérables perpétuellement. Au niveau agronomique, c’est l’occasion de mettre en action et à l’épreuve les notions d’intensif, d’extensif, de pacage, de maraichage, de compost, de plantes rares, de biodiversité et de bons plantages. Tout ça pour quoi ? Bin si ça peut aider à interesser pour savoir de quoi on parle, c’est déjà beaucoup…


- C’est un centre d’études. Pour s’étudier soi-même, pour étudier l’autre, pour étudier de façon permanente. Pour faire pousser librement des idées et les faire profiter également hors des frontières de nos cerveaux et hors du WDIs. Une idée forte est tout de même de pouvoir faire profiter au plus grand nombre du minimum d’expérience que nous possédons, de la partager et d’apprendre. Pour faire avancer tout le monde finalement… Pour en faire profiter les pays-stans surtout et tout pays est un peu stan, dans le fond j’ai envie de dire.

- C’est une base de vie. Une source, un plein, une adresse mobile mais fixe, celle qu’on a dans son portefeuille et qui veut dire j’ai mon pied à terre quelque part. Même si je viens d’ailleurs, je suis libre de choisir où je veux poser mes fesses. En fonction de la direction du vent, de la température, des moustiques ou de la voisine d’en face… chacun est libre. Le tout est de trouver une base. Psychologique. Une base c’est surtout l’endroit où on revient. On la cherche encore...



J’espère avoir éclairci un chouïa le grand mystère du WDIs et j’invite aux réactions. Toute apport même le plus débridé est le bienvenu.

Friday, March 2, 2007

Le WDI, des théories, mais aussi et surtout des actions concrètes de soutien aux paysans du monde: Soutien aux viticulteurs français, un cas d’école




Les difficultés rencontrées par les viticulteurs français ne sont pas passées inaperçues et n’ont pas laissé indifférents les sympathisants du jeune, dynamique et motivé World Development Institutes, sensibilisés depuis longtemps non seulement à la solidarité internationale, mais aussi à des actions de solidarité de proximité.

Face à la mondialisation du commerce, à la globalisation, et au déferlement de vins étrangers aux process de production et de transformation pas comme chez nous, les sympathisants du WDI s’engagent au travers d’actions quotidiennes à soutenir les vins français. Car il devient de plus en plus impératif de se positionner en tant que consomm-acteurs.

Ces actions se traduisent par une promotion orale de ces vins à travers le monde (dans divers pay-stans, mais pas uniquement), car ce sont les meilleurs, mais aussi par une réelle implication physique se traduisant par la consommation régulière de ces vins. Cette action n’est pas seulement ponctuelle, elle se perpétue dans la durée, traduisant un réel engagement solidaire.

La « consommation solidaire » ne se porte pas spécialement sur les grands crus (qu’il « faut micro-oxygéner »), ces vins trouvant des marchés de niches, mais plus particulièrement sur les « petits vins », même ne disposant pas d’Appellations d’Origine Contrôlée. Sur les petits vins disposant d’AOC aussi d’ailleurs (on peut citer l’exemple du Minervois), bien que ce signe distinctif de qualité ne traduise pas toujours une qualité gustative particulière (mais après quelques verres de soutien, on ne regarde plus à la qualité et on pense à s’engager plus avant).

Le sauvetage du monde peut prendre diverses formes. Pour le sauvetage des viticulteurs français, les sympathisants du WDI ont choisi : les viticulteurs pourront compter sur eux sans restriction aucune, et leur soutien n’est pas des moindres.

Une sympathisante du WDI.

Thursday, March 1, 2007

Au WDI on aime les portes





Et surtout les portes fermées comme ça on peut les ouvrir.