Dans quel sens va le développement ? Est-ce que la direction prise par nos sociétés et nos dirigeants est souhaitable pour l’« évolution » de l’agriculture ? En un exemple, vers où ne voulons-nous pas aller ? Et puisque nous sommes un Tinque Tanque et que nous sommes censés dénoncer la connerie, en voilà une belle.
Un exemple concret : les vaches laitières. Cet exemple confirme la typologie par le barbelé puisqu’il ne rentre pas dans la typologie. Ce qui est déjà une preuve de l’absurdité du système cité en exemple puisque la théorie du barbelé est forcément universelle car développée par le WDI. Donc, la dernière évolution des systèmes laitiers est le non-champ (d’où le non-barbelé) basé sur des animaux nourris au non-fourrage. Le monde doit savoir ce qu’il mange et le WDI se doit faire éclater la vérité au grand jour.
Développons : qu’est-ce qu’une exploitation laitière moderne et performante type du richistan ? 1500 à 3000 vaches dans un bâtiment nourries au chariot uni-feed, ration optimisée en azote, fibre et supplémentée en minéraux à la limite de la pathologie sub-clinique. Résultat, une ration stable dans l'année, pas de transition alimentaire, pas besoin de champ, l'industrie fournit la luzerne déshydratée, le soja brésilien, les céréales françaises, les minéraux chinois... la main d'oeuvre est équatorienne, roumaine, peu importe, pourvu que ce soit pas cher. La salle de traite est un manège de 30 vaches, 2 machines à laver tournent en permanence pour laver les lingettes. Pour optimiser ces investissements, il est préférable d’avoir recours à une troisième traite quotidienne, qui augmente la production individuelle d’environ 15%. D’où un roulement des équipes de travail en 3 cycles de 8 heures : les trois 8, comme dans l’industrie.
Chaque vache produit entre 9000 et 12000 L par an avec une teneur en protéine standard de 4% et en matière grasse de 3%. Autant dire de l’eau. Une partie de ce lait ne peut même pas être transformée en fromage tellement le contenu en protéine est faible, notamment la caséine. Un système d’élevage extrêmement productif donc, du lait en surproduction, un prix en chute et très gravement menacé par les variations de prix des céréales et des oléagineuses (qui trouvent un autre débouché potentiel que les machines à lait : les moteurs à explosion d’où une spéculation futile sur les prix et le développement d’OGM pour cette destination. En aparté, ça ferme les bouches des anti-OGM car on ne va pas les manger, bonne manière de s’imposer petit à petit) et surtout le prix du pétrole qui pèse sur le prix des matières premières importées.
Un bon système ? Oui, sous certaines conditions. Lorsque ces conditions ne sont pas ou ne sont plus réunies, moins sûr… Les gouvernements, et notamment le gouvernement espagnol est en train de transférer petit à petit les quotas laitiers vers... la Galice! Et qu’est-ce que la Galice pour l’Espagne ? Le pauvristan local, des gens qui parlent même pas un castellano correct, des ploucs qui ont 30 vaches et qui, comble de la connerie paysanne, les font pâturer !!! Quelle hérésie !! Faire pâturer des vaches, on avait perdu l’habitude de voir des vaches dehors ! Une vétérinaire de Catalogne m'a confié qu'elle ne comprenait pas pourquoi on favorisait des systèmes aussi peu performants, avec des rendements aussi faibles, des vaches qui ne produisent même pas 5000 L…
Finalement, le développement de l’agriculture ne devrait-il pas mettre des producteurs à l’abri de ces spéculations ? A l’abri des mercenaires, des producteurs de pétrole, de céréales, de soja, et du prix grandissant de l’irrigation pour faire pousser de la luzerne ou du maïs en plein désert (los monegros) ou en plein bac à sable (les landes). Le système d’élevage finalement le moins coûteux ne serait-il pas l'herbe qui pousse dans un coin ou il flotte tout le temps (que ce soit la Bretagne, la Galice où le Danemark) ? Peut être également que quelques-uns ont pensé que de faire pâturer des vaches fait vivre plus de monde que les exploitations de 3000 vaches...
Alors du maïs en ligne ou a la volée ? Elevage de tocards ou de vrais pros ? Plus de tocards ou moins de vrais pros ? A nous de choisir et le choix passe notamment par une consommation citoyenne. A chacun de savoir ce qu’il favorise lorsqu’il achète. Cela demande un effort d’information certes, mais il en vaut la peine. Si toutefois on a de l’amour pour les tocards, les vrais.
8 comments:
Vive les prairies et le trefle, le sous-semis dans le mais, en ligne ou en ordre different, et l'integration agriculture-elevage. Dede Pochon ministre de l'agriculture - soutenu par le fink-funk WDIs, ouaip
on dit semis sous couvert, mite.
ca depend, le semis sous couvert c'est semer quand le precedent est recolte et que tu semes dessus, direk dans le mulch. le sous-semis ca peut etre entre les rangs en meme temps que le desherbage mecanique (ou manuel). Faut verifier.
oukeunon.. semis sous couvert, c'est semer sous le couvert végétal donc avant la récolte, pour avoir une repousse immédiate a ladite récolte, une occupation du sol.. exemple du semis de RGA sous couvert de céréales pour une première pâture cash en fin d'automne. c'est peut etre les termes en anglais qui sont pas les memes, faut verifier.
hooo on va pas se bouffer la gueule entre les gens les plus intelligents du monde quand même, même si kon est maintenant un tiktak?
Mais ceci dit je croyais que le semis sous couverture végétale ct sous un mulch et que le reste ct des cultures intercalaires. Enfin, moi j'dis ça, j'dis rien.
effectivement, c'est mieux quand tu dis rien, culture intercalaire se refere a une discrimination dans l'espace (culture en bandes), culture intermediaire ou engrais vert, dans le temps. Un semis sous un mulch, c'est un semis direct, sans preparation de sol. Il ya a aussi les cultures associées mais ça n'a rien a voir.
ben c bien keske je disais. Jamais parlé de culture intermédiaire moi.
en fait c tout pareil, c'est 2 expressions differentes pour dire qu'on seme sous la culture existante...
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